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30 juil. 2010

Traitement des onychomycoses : causes des échecs ?

Une équipe de dermatologues islandais fait part de ses constatations en matière  d’échec des traitements d’onychomycoses avérées. Dans une étude portant sur 199 patients traités soit par cure continue de terbinafine soit par cure intermittente, une évaluation clinique et mycologique a été réalisée au cours du traitement et 72 semaines après son initiation.
Il ressort de cette étude que chez les sujets présentant une atteinte matricielle et une pousse unguéale lente, on obtient moins souvent la guérison clinique et mycologique de l’onychomycose. L’atteinte latérale de l’ongle est également un facteur d’échec du traitement. Enfin, les malades, chez qui on observe des dermatophytomes (agglomérats de kératine sous unguéal riches en dermatophytes), ont également moins de chance de guérir de leur onychomycose.
Globalement, les hommes qui ont des antécédents d’onychomycose déjà traitée et les patients âgés sont ceux pour lesquels la probabilité de guérison de l’infection fongique est statistiquement la plus faible.
Enfin, la positivité persistante des cultures après 24 semaines de traitement est un signe prédictif d’échec définitif du traitement. Ces différents facteurs pronostiques péjoratifs étaient en fait déjà connus mais cette étude confirme leur valeur prédictive négative sur une série assez homogène de près de 200 patients.



Dr Patrice Plantin

Sigurgeirsson B et coll. : Prognostic factors for cure following treatment of onychomycosis. J Eur Acad Dermatol Venereol., 2010; 24: 679-84

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